Bulles de rêve

Publié le par Birdy

Bulles-de-r--ve.JPG  Bulles-de-r--ve--1-.JPG    La Champenoise (Semi-Marathon) - Le 23-05-2007  

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Il me semblait bien pourtant être enfin guéri…après de longs mois de doute…d’errance parfois.                   
Aucun signe avant coureur, état stationnaire, et patatra…bing !
Fauché sans y prendre garde en pleine campagne Champenoise…pas le temps de dire ouf !
La crise est terrible…violente…mes repères volent en éclats et me voilà parti dans l’incontrôlable et angoissante machine à remonter le temps…
Si je vous disais que j’ai croisé le fameux JC…bah oui celui de Nazareth, en train de tailler la bavette avec la statue de la liberté, pendant que les All Blacks entonnait un gutural haka, vous pourriez quand même douter de l’état de fraîcheur de mes quelques neurones…
Et bien pourtant il faut vivre avec ça…et la pire des choses, c’est que dans ce monde hallucinant, bien sur tout le monde trouve ça normal…
Je savais bien, pourtant, que sévissait un phénomène identique du côté de quelques improbables châteaux médocains, mais comment oser l’avouer sans être immanquablement jeté en pâture à la vindicte populaire.
Ce délire intemporel , non content d’être revenu me foudroyer, n’allait plus me quitter de l’après midi, tout au long d’une course d’un autre âge, ou à chaque virage se tapissait l’imprévu…et les douces bulles d’un breuvage magique…
Ce qu’il me restait de lucidité, ces rares moments ou je retouchais terre m’amenait à de terribles constatations terriennes, liées à l’impossible résolution de l’équation « dénivelé-belles foulées »…
A peine le temps de côtoyer la souffrance qu’une volée de bonnes sœurs aux bas résille flatteurs, se mélangeait à notre bon Louis de Funès revenu sur terre comme un clin d’œil, déguisé en rabbi Jacob, accompagné de tout la petite famille envoûté dans une sarabande joyeuse.
Et le breuvage magique encore et toujours…ses bulles dorées, superbe alchimie qui vous transforme le plomb en or, les kilomètres en plaisir.
Une fois là-haut, plus près des étoiles, après avoir offert un peu de sueur à la pente, vous devenez « le roi », vous vous ouvrez à l’infini beauté de ce domaine caressé du bout des doigts par juste ce qu’il faut de soleil.
Je ne connais pas de plus beaux remèdes à la morosité que l’on cherche si souvent à nous insufflez dans nos veines…
Un instant, juste un instant, mais combien important…plus rien n’existe, que la béatitude du plaisir…
La montre n’est plus de rigueur, l’espace temps sans échelle, et le délire continu…au travers d’un doublon de Bob Marley au pétard ravageur, à une triplette de pirates échoués dans un remous incertain d’une vague déferlante…et Polnareff certain que l’on ira tous au paradis…
La seule angoisse de cet instant…sortir du rêve, que tout s’arrête et se fige, que ses merveilleux arlequins de la fête ne redeviennent que des coureurs…
Encore et encore, un mètre de bonheur…
Encore et encore ses instants volés…envoler au gré d’une ligne d’arrivée !
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