La délivrance
Mais quelle est donc cette douce folie,
Qui matin naissant nous arrache au creux du lit ?
Les yeux embués de sommeil, mais l’humeur joyeuse,
Encore bercé des rêves, d’une nuit silencieuse.
A travers les carreaux, percent les premiers rayons
D’une journée nouvelle empreinte d’émotions,
Sur la chaise, posé là, l’habit de lumière,
Qui te transformera de pauvre sédentaire en dévoreur de grand air.
Alors lentement, l’éveil, les images défilent, déjà ailleurs
Si souvent répétés les mêmes gestes ; dans l’attente de l’heure ;
Ambiance particulière teintée de senteurs, et quelque part le doute,
Comme un coquin malicieux, rappelant l’incertitude de la route.
Une fois encore, tu t’offres à ce doux supplice volontaire, éveil des sens,
Parcelle de vie, te fait vibrer en une gamme intense.
Ton regard, croise l’horloge puis fige le temps,
Dévoreur de bitume, l’heure a sonné et te souhaite bon vent.
Plongé dans une multitude colorée et vivante, ton défi te fait face;
Mélange de frissons et d’envie, dont jamais ne se lasse
Sensations de bien être et plaisirs partagés,
Avec comme rêve commun, une ligne d’arrivée.
Compte à rebours entamé, le chrono prêt à égrener,
Les champions déjà enfuis, ton histoire peut commencer,
Tout un public pour te porter, toi le simple coureur,
Toute une course pour vivre ta passion, et que rime le bonheur.
(Mai 1996)
(Mai 1996)