Il y a des jours....

Publié le par Birdy

Foulées de Vincennes 10Km - 22/02/2006

Il y a des jours ou…
 
L'on se demande bien pourquoi ce satané réveil, un Dimanche matin, a décidé de vous faire monter l'adrénaline à six heures et quelques poussières...
 
L'œil à demi-ouvert (ou à demi-fermé selon le degré d'optimisme...), la douce chaleur de la couette pour confirmer mon illogisme à vouloir m'en extraire, alors que dehors le froid mordant d'un mois de Février siffle au travers des volets, pour mieux me dissuader de venir le rejoindre.
 
Et pourtant...encore une fois, sans pouvoir l'expliquer, tel un amant vers sa maîtresse, attiré par je ne sais quelles pulsions avec un soupçon d'anxiété, j'allais mécaniquement répété les mêmes gestes et m'empresser de rejoindre...ma tenue de lumière, le maillot bleu et blanc piaffant dans l'attente d'un dossard, le short, et bien sur mes "speed star" préférées...
 
Une douche glacée et quelques sucres lents plus loin, juste après quelques turbulences intestines que certains appellent le stress... je pouvais enfin entrer dans la réalité, m'extraire de mon cocon douillet, après une énième vérification pour que rien ne manque à l'appel...un dernier coup d'œil devant la glace pour se rassurer d'être prêt à en découdre...la porte qui se referme, les premiers pas pour essayer d'anticiper les premières sensations...
 
Ensuite tout s'enchaîne, rapidement, le rendez-vous avec les courageux (euses) aux maillots bleu-blanc...les premières paroles empreintes d'humour pour mieux cacher ce qui pourrait ressembler à de l'inquiétude...
 
Le trajet vers le lieu du départ, et toutes ces images qui défilent dans la tête, ces dernières séances d'entraînement pas très rassurantes, la petite douleur là juste à la base du tendon... les paroles deviennent plus banales, la tension bien que masquée devient palpable...arrive le retrait du dossard, moment toujours solennel...et les premières foulées d'échauffement, tel un musicien en train de faire ses gammes...à la recherche de sensations rassurantes.
 
Le pistolet comme une délivrance, nous ôte nos doutes, il n'est plus temps de réfléchir mais de dérouler sa partition...10kms à tenir avec l'espoir du bonheur à s'offrir.
Ce premier repère ...le kilomètre...trop vite, c'est le couperet assuré, trop tard, c'est le doute engendré...allait m'offrir mon premier clin d'œil, ma première espérance d'une belle journée.
Un 3 un 4 et 8, le chrono m'offrait ses chiffres comme un sésame vers le bonheur, le tempo était idéal, les jambes solides, le souffle contrôlé.
 
Les rues de Vincennes, le bois, puis les rues encore, les kilomètres qui s'offrent à moi sans douleur excessive, le cœur qui cogne fort mais reste docile, la mi-course passée, l'espoir toujours ancré...
 
Tenir, encore et encore, je ne lâcherai pas ses secondes gagnées, le 7 comme un coup de moins bien, un maillot bleu-blanc qui me passe et m'exhorte à partager sa foulée...cette foulée un peu plus lourde mais encore cadencée.
 
Deux kilomètres, deux... léger faux plat descendant pour un moral remontant...la flamme rouge, comme une arrivée de tour de France, coup d'œil sur les trotteuses infernales, l'espoir concrétisé, c'était presque gagné, ces derniers mètres ou parfois l'on oublie la douleur parce qu'au bout surgit le bonheur...un 3, un 9, un 2, un 6, pour une combinaison gagnante, mais pouvait-il en être autrement à Vincennes !
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