Frustration citadine
21/12/2005
Non vraiment je n’y arrive pas, j’essaie mais je n’y arrive pas....
A chaque coin de rue, je le cherche, je le chasse, mais le rencontre si rarement
L’hiver m’a confisqué mes terrains de jeux favoris, m’a jeté à la rue
M’a fracassé l’envie, m’a amputé le plaisir
J’ai la basket orpheline, de nature, de lumière, de soleil, d’espace
Chassé par les autos de la ville, haché par les routes déchirées de la fureur citadine
Ou s’est envolé la poésie de l’instant...perdue entre une Z.I à frémir, et une cité désarticulée de mal être
L’alchimie a disparue, étouffé des pollutions nocturnes de ses abus quotidiens
Une seule solution...m’évadé...m’offrir la liberté par la pensée
Ouvrir les ailes de mon imagination
Pour m’offrir un chemin de montagne, la douceur d’une lumière d’été sur les versants d’un sommet
La magie d’une foret habillée aux couleurs de l’automne
Les nuances vertes, d’un printemps annoncé, d’une renaissance à venir
L’incomparable saveur d’un coucher de soleil au rendez vous d’une plage d’été
Je deviens l’homme qui courait dans sa tête...
Devrais-je espérer que “général” hiver recouvre de son long manteau blanc, ses bouts de bitume sans âme
Afin d’en atténuer la laideur
Y retrouverai-je l’émerveillement du plaisir retrouvé, l’envie de courir encore et encore
D’aller dévoré le mètre suivant en étant persuadé qu’il serait plus beau que le précédent...
Pas sur...même l’étincelante beauté d’une blancheur immaculé ne résiste pas longtemps aux assauts de la ville
Puisse-t-elle renfermer dans ses murs les plus beaux trésors, comment peut-elle oser rivaliser avec l’infini beauté de la “vraie” nature...
Non vraiment je n’y arrive pas, j’essaie mais je n’y arrive pas....
A chaque coin de rue, je le cherche, je le chasse, mais le rencontre si rarement
Il me faudra encore un peu de patience et de temps, pour voir à nouveau rejaillir la lumière du Printemps...